- Accueil
- Lutte ouvrière n°1748
- Lille : Les promesses de Martine Aubry n'engagent que ceux qui y croient
Dans les entreprises
Lille : Les promesses de Martine Aubry n'engagent que ceux qui y croient
Le jour de la cession de Brandt, Martine Aubry devait se rendre à l'entreprise Selnor pour recueillir le fruit électoral de ses efforts qui avaient consisté à faire venir un industriel n'attendant que ce moment pour s'enrichir des dépouilles de Brandt. Mais elle a préféré rebrousser chemin plutôt que d'affronter les questions et les propos peu amènes des salariés.
La même Martine Aubry devait se rendre au conseil d'administration du Centre hospitalier universitaire de Lille. C'était le jour des voeux du maire, mais c'était aussi un jour de mobilisation du personnel contre l'application, sans embauches suffisantes, de sa loi dite des 35 heures. Comme en septembre 2001 elle s'était déjà fait huer dans les mêmes circonstances, on ne l'a pas vue passer.
Quant aux anciens salariés de la Lainière, licenciés lors de la fermeture de l'usine en janvier 2000, auxquels l'ex-ministre de l'Emploi d'alors avait promis : "Tout sera fait pour que des solutions soient trouvées pour toutes les personnes", ils peuvent eux aussi constater ce que valent ses promesses. Aujourd'hui au moins 54 d'entre eux sont toujours sans emploi. 21 autres n'ont droit qu'à l'ACA (allocation chômeur âgé) avec, comme misérable revenu, 60 % du Smic jusqu'à la retraite. Et la mairie de Roubaix en a embauché 33 en CEC (contrat emploi solidarité consolidé d'une durée de cinq ans).
Ceux qui entendent Martine Aubry promettre des emplois se souviennent qu'avant d'être ministre, puis maire "socialiste", elle fut bras droit de Gandois (le prédécesseur de Seillière à la tête du syndicat patronal) à la direction du groupe Péchiney. Elle y a contribué à fermer l'usine de Noguères (64), ce dont elle se revendiquait encore il y a un an et demi devant les délégués de l'usine Lever d'Haubourdin en cours de fermeture. Ils sauront à quoi s'en tenir.