Hôpital psychiatrique Sainte-Anne (Paris) : - Le directeur provoque la colère25/01/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/01/une-1748.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital psychiatrique Sainte-Anne (Paris) : - Le directeur provoque la colère

"Les acquis, c'est un mot que je ne connais pas !" Devant 300 grévistes, le directeur de l'hôpital Sainte-Anne a lancé de nouveau cette phrase, lundi 21 janvier. Il parlait de nos 35 heures, et non de son logement de fonction ! Une façon d'engager les négociations locales avec les syndicats qui ne pouvait évidemment que soulever le mécontentement.

Le mardi 15 janvier, une assemblée de 180 salariés, ce qui est beaucoup dans cet hôpital, avait voté la grève pour le 21 janvier. Le jour prévu, 300 personnes à l'assemblée du matin et 320 à celle de l'après-midi ont voté la grève jusqu'au jeudi suivant, en attente de la proposition du directeur.

Les revendications adoptées par les grévistes sont 10 % d'embauches immédiates, le maintien pour tous des jours accordés au titre des fériés et des congés d'hiver, le maintien du temps de chevauchement des équipes ainsi que des pauses et du temps de repas intégré, la possibilité de prendre chacun ses jours de réduction du temps de travail (RTT) quand on le souhaite.

Bien décidés à se faire entendre, les grévistes ont circulé en manifestation d'un pavillon à l'autre de l'hôpital et ont imposé au directeur qu'il sorte de ses bureaux pour s'expliquer. Ils sont ensuite partis faire approuver les revendications dans les services qui s'affichent presque tous en grève.

Ce qui ressort nettement, c'est le rejet de la journée de 7 h 30 au lieu de 8 heures, car cela ne diminuera pas la fatigue journalière, vu la charge de travail et les temps de transport. Tout le monde veut de vraies journées de récupération à prendre au choix.

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