Creil (0ise) : Non aux hausses de loyers !25/01/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/01/une-1748.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Creil (0ise) : Non aux hausses de loyers !

Mercredi 16 janvier à Creil, à l'appel de Lutte Ouvrière, 80 locataires se sont rassemblés devant le siège de leur bailleur, l'office intercommunal de HLM, l'OPAC "Oise Habitat". Lassés d'attendre, ils ont fini par envahir le hall du siège où se tenait le conseil d'administration afin de montrer leur volonté de s'opposer aux hausses de loyers.

En juin dernier 386 logements du quartier de "la Cavée de Senlis", s'étaient vu imposer une augmentation de 25 % des loyers suite à une réhabilitation. A l'initiative de Lutte Ouvrière une protestation s'était organisée. Réunions publiques et manifestations s'étaient succédé. Après l'envahissement du conseil municipal par 90 locataires, suivi d'autres manifestations, un compromis avait été proposé par la mairie de Creil, tendant à faire avaliser par Oise Habitat la limitation des hausses de loyers à 100 francs maximum.

C'est ce compromis, accepté par les locataires, qui devait être avalisé par le conseil d'administration qui se tenait ce 16 janvier. Pour s'en assurer des délégations avaient pendant le mois de décembre fait le tour des maires, qui se trouvent être tous PS ou PC, et aussi rencontré le député PS, toutes personnes qui siègent à ce conseil d'administration, pour leur demander leur appui, ce que tous, à l'exception du député, avaient fait.

Mais le 7 janvier la direction administrative de Oise Habitat faisait distribuer une note dans deux autres quartiers, ce qui touchait au total plus de 400 nouveaux logements. Celle-ci avisait du début des travaux de réhabilitation, avec des coûts pouvant entraîner cette fois des hausses de loyers échelonnées entre 40 et 50 %.

C'est ce coup de force qui amena l'appel à la manifestation. La veille, Oise Habitat faisait distribuer à 314 locataires, sur 400, une note où elle s'excusait de "l'erreur" contenue dans sa précédente note, réduisant l'incidence du coût des travaux à 25 % de hausse des loyers.

Cette manoeuvre de dernière minute fit encore monter l'exaspération. Les locataires exigeaient d'être entendus par le conseil d'administration. Le président de celui-ci, maire et conseiller général PS de Liancourt, promit aux manifestants que le conseil d'administration allait statuer pour les recevoir. Au bout de 45 minutes d'attente, les locataires décidèrent d'aller s'installer à l'intérieur des locaux, malgré la porte fermée, en prévenant qu'ils allaient s'inviter d'eux-mêmes dans la salle du conseil d'administration. La majorité des maires et conseillers généraux et le député, accompagnés du directeur général, vinrent alors parler avec les manifestants.

Arrogant au début, le député dut en rabattre. Les manifestants exigeaient, avant tout projet pour l'avenir, le gel immédiat des hausses déjà prononcées ainsi que des toutes prochaines à venir. Les représentants du conseil d'administration proposèrent alors une réunion spéciale du conseil d'administration, qui devrait se tenir le 29 janvier, avec une délégation des locataires pour discuter de la mise en place de ces revendications pour le présent et l'avenir.

Tout le monde reste mobilisé, car chacun attend maintenant des actes, pas des promesses lointaines.

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