CHU Clermont-Ferrand : 6e semaine de grève25/01/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/01/une-1748.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CHU Clermont-Ferrand : 6e semaine de grève

La grève au Centre Hospitalier Universitaire de Clermont-Ferrand contre la mise en place du projet gouvernemental sur les 35 heures (voir articles précédents) dure depuis le 13 décembre dernier et elle se poursuit avec détermination.

Pour le moment, nous n'avons obtenu que quelques broutilles puisque le directeur général se retranche derrière le protocole national dont nous voulons le retrait pur et simple.

La grève est votée et reconduite en assemblée générale à la quasi-unanimité. Les assemblées sont toujours fortes de 400 personnes en moyenne. Diverses manifestations et actions ont eu lieu, dont dernièrement le blocage du péage de l'autoroute. Une pétition parmi le personnel a recueilli près de 2 500 signatures.

Jeudi 17 janvier, nous étions de nouveau dans les rues de Clermont, rejoints cette fois par des camarades de quelques établissements périphériques, - Centre de l'Enfance, maisons de retraite - et par une délégation d'élèves en soins infirmiers.

Partis de l'hôpital Gabriel-Montpied à quelque 350 personnes, nous étions deux fois plus nombreux avec les camarades qui nous attendaient à l'Hotel-Dieu. Ensemble, nous avons traversé l'établissement en scandant toujours : "Retrait du protocole Guigou !"

700 hospitaliers dans les rues de Clermont, ça se voit et ça s'entend. Tout le long du parcours, nous avons distribué des tracts à la population qui approuvait notre lutte. La délégation d'élèves a été très applaudie par le personnel, comme cette jeune infirmière, interrogée par FR3 qui déclarait : "On sait qu'on travaille dans hôpital, mais on n'est pas des nonnes et on veut pas être prises pour des c... !".

Alors que nous attendions tranquillement le retour des syndicalistes devant la Préfecture, nous avons vu sortir une demi-douzaine de flics avec casques et boucliers. Ressentie comme une provocation - après la manifestation devant la mairie avant la fêtes où les policiers avaient utilisé les grenades lacrymogènes -, cette apparition a soulevé un tollé d'indignation chez les manifestants. Un oeuf bien envoyé est allé finir sa course sur l'un des boucliers... geste très apprécié.

Puis le cortège a continué jusqu'au Conseil général tout proche qui s'est engagé à augmenter son budget de 7 % pour embaucher du personnel dans les maisons de retraite, en vue du passage aux 35 heures. A voir...

En tout cas, la détermination du personnel ne faiblit pas alors que les fédérations CGT et FO appellent enfin à un mouvement national à partir du 21 janvier.

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