Centre hospitalier Esquirol Limoges (Vienne) : - En grève reconductible25/01/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/01/une-1748.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Centre hospitalier Esquirol Limoges (Vienne) : - En grève reconductible

Au Centre hospitalier Esquirol de Limoges, la direction et la CFDT ont signé un protocole d'accord sur la réduction du temps de travail (RTT) revenant sur la plupart des acquis et que le personnel soignant dans son écrasante majorité refuse de voir appliquer, comme nous l'avons déjà relaté (LO n°1747 du 18 janvier).

A l'assemblée générale du 17 janvier, 150 personnes (une grosse majorité de soignants dont les deux tiers de très jeunes infirmiers) ont voté la grève reconductible jusqu'au 25 janvier (date du Conseil d'administration). Un "collectif de direction de la grève" de 41 membres a été élu par l'assemblée générale (des militants et syndiqués CGT et FO, des ex-militants CFDT, mais surtout beaucoup de jeunes infirmiers non syndiqués). Il a été voté deux manifestations : une le 23 janvier lors de la réunion du Comité technique d'établissement (CTE), une le 25 lors du Conseil d'administration.

Les surveillants-chefs et la direction tentent d'intimider les grévistes en les assignant abusivement, en les menaçant de sanctions lorsqu'ils débrayent quand même ou refusent de faire plus que le minimum de soins.

Malgré cela, les soignants se débrouillent pour débrayer quelques heures à tour de rôle, tout en assurant l'accueil, l'accompagnement psy et les soins aux malades. Des groupes du collectif interviennent dans les unités de soins lorsque de trop gros problèmes de pression se posent.

Le Centre hospitalier Esquirol est pour l'instant le seul hôpital de la région Limousin à suivre le mot d'ordre national de grève reconductible. Aussi, dans les réunions du collectif, on débat de sortir de l'hôpital et de s'adresser aux autres établissements, mais une fois la grève bien implantée sur Esquirol. Car il faut établir des liens et gagner à la lutte les services logistiques qui ne sont pas en grève.

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