Airbus et l'Amérique25/01/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/01/une-1748.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Airbus et l'Amérique

Pour présenter comme "inévitables" ses suppressions d'emplois, le PDG d'Airbus a, bien sûr, évoqué les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, et leur suite : l'annulation de commandes par des compagnies aériennes en faillite, les énormes subventions de l'Etat américain à son rival Boeing.

En fait, depuis des semaines et des mois, les dirigeants des entreprises aéronautiques et aériennes européennes ne cessent de broder sur ce thème... pour obtenir, eux aussi, des subventions tout en licenciant.

Mais, lors de sa conférence de presse du 17 janvier, le PDG d'Airbus s'est gardé - car cela aurait fait tache dans son tableau - d'évoquer les perspectives d'un gros contrat outre- Atlantique, dont, en d'autres temps, il se serait vanté. Mais, comme ces choses-là finissent par se savoir, et qu'il vaut mieux que les actionnaires et milieux d'affaires n'en ignorent rien, quelques jours plus tard, le 22 janvier, un quotidien économique français, La Tribune, titrait : "Airbus veut s'inviter à un appel d'offres pour l'US Air Force". Le journal précisait que la commande porte sur cent avions (entre la moitié et le tiers de ce qu'Airbus engrange comme commandes dans une "bonne" année commerciale) et que, comme Airbus fait une offre de prix très nettement inférieure à Boeing, elle est bien placée pour rafler la mise.

Airbus "dégraisse" (ses effectifs), mais cela ne l'empêche pas d'avoir de bonnes chances de s'empiffrer de commandes et de bénéfices.

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