Sollac - Biache-Saint-Vaast (Pas-de-Calais) : Non à la fermeture de l'usine !18/01/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/01/une-1747.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sollac - Biache-Saint-Vaast (Pas-de-Calais) : Non à la fermeture de l'usine !

En décembre 2001, le nouveau groupe sidérurgique Arcelor annonçait la fermeture de l'usine Sollac Atlantique de Biache, dans le Pas-de-Calais, avec 430 suppressions d'emplois.

Juste avant Noël, aux portes de l'usine, un rassemblement de protestation d'environ 400 personnes avait été organisé par l'intersyndicale, avec la présence des élus locaux. Animée principalement par la CGT, elle a appelé vendredi 11 janvier à une assemblée générale publique, ouverte à la population et aux élus politiques, dans la salle des fêtes de Biache. Près de 500 personnes ont répondu à l'appel.

Pour les responsables de l'intersyndicale, le but de cette réunion était de permettre aux salariés de Sollac de poser aux experts économiques et juridiques présents à la tribune toutes les questions qui les préoccupaient sur l'avenir de leur emploi.

Plusieurs salariés sont intervenus sur les activités industrielles et les commandes en baisse en ce moment, mais aussi sur le grand boum de production des années précédentes et sur les bénéfices réalisés par le groupe Sollac.

Les experts ont répondu qu'ils allaient étudier des propositions "alternatives" sur des fabrications qui pourraient maintenir l'activité de l'usine. La députée PS s'est contentée d'une question sur l'arrêt d'une production. Un conseiller général PC a raconté une entrevue avec le préfet. Un conseiller régional du MDC a dit que Sollac avait bénéficié de l'argent des contribuables pour se redresser dans les années 80 et qu'il y avait toujours des aides et des subventions pour Sollac. Pour lui, "c'est intolérable et il faut réclamer des comptes". Une déclaration bien hypocrite car, au Conseil régional, il vote toutes les subventions accordées aux entreprises.

Dans le débat, l'avocat des syndicats a fini par dire : "Si Sollac-Arcelor veut fermer l'usine, elle fermera". En effet, plus on écoutait les experts, plus on se rendait compte qu'il n'y avait pas grand-chose à attendre des lois pour empêcher la casse de l'usine, qui existe depuis 150 ans. Les représentants syndicaux ont certes parlé un peu de la nécessité de se mobiliser. Plus de 150 salariés se sont inscrits pour aller manifester le 16 janvier à Dunkerque, le jour de la réunion du Comité central d'entreprise. Un camarade de Lutte Ouvrière a parlé de la nécessité de lutter à Biache, mais aussi tous ensemble, dans les autres entreprises sidérurgiques en France et en Belgique, pour empêcher les suppressions d'emplois et obliger Arcelor à prendre sur ses profits. La salle a applaudi.

En tout cas, à la fin de la réunion, des salariés de Sollac se déclaraient décidés à ne pas se laisser faire !

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