Pilule du lendemain... et lendemains qui déchantent18/01/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/01/une-1747.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Pilule du lendemain... et lendemains qui déchantent

Désormais, la pilule du lendemain - la pilule permettant d'éviter une grossesse non désirée qui peut être prise après les rapports sexuels - est devenue gratuite, elle doit être délivrée, y compris aux mineures, sur simple demande de l'intéressée, sans autorisation parentale ni prescription médicale.

C'est du moins ce que stipule le décret fixant ses modalités de délivrance qui a été pris le 9 janvier dernier.

Mais, malheureusement, il y a souvent loin entre le décret et les faits. C'est ainsi que la pénurie d'infirmières scolaires, qui devaient pouvoir la délivrer aux jeunes sur simple demande de leur part, est un gros obstacle pour que la loi devienne réalité. Dans nombre d'établissements scolaires, en effet, les infirmeries sont une partie du temps fermées, les infirmières tournant sur plusieurs établissements. Dans d'autres cas, les grosses cités scolaires par exemple, les infirmières sont souvent débordées, étant seules pour s'occuper d'un grand nombre de jeunes.

Alors c'est bien sympathique de voir sur les murs des affiches incitant à "ne pas laisser l'imprévu décider" à sa place. Mais c'est trop souvent la pénurie de moyens matériels qui le fait, et cela est nettement moins sympathique... Cela sent même beaucoup, en cette période pré-électorale, le simple coup de pub gouvernemental en direction des jeunes !

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