Marseille : Les transports en commun en grève totale18/01/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/01/une-1747.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Marseille : Les transports en commun en grève totale

Plutôt que d'embaucher, la direction des transports en commun de Marseille préfère faire courir des risques aux traminots et pénaliser les usagers. On l'a vu lorsque, une fois encore, des agents de la Régie des Transports de Marseille, la RTM, ont été agressés et que les traminots se sont mis en grève.

Samedi 12 janvier, dans la soirée, ce sont deux hommes à moto qui ont tiré sur quatre contrôleurs qui circulaient dans une voiture banalisée. Heureusement il n'y a eu que des blessés légers. Peut-être s'agissait-il de truands qui se sont trompés de cible. Mais pour les conducteurs de bus et de métro cela s'ajoutait à ce qu'ils subissent fréquemment, quand des petits groupes de jeunes crachent, insultent, gênent des passagers, refusent de retirer leurs pieds des sièges ou de cesser de fumer et même en arrivent aux coups.

Les traminots se sont donc sentis touchés et se sont mis en grève. Une bonne partie des ouvriers du technique s'y est associée par solidarité. Dimanche 13 après-midi, lundi après- midi et mardi toute la journée, les bus n'ont pas circulé, le métro et le tramway étaient carrément fermés. La grève a été reconduite pour mercredi 16. Marseille se retrouvant complètement embouteillée, certains ont mis deux heures, voire plus, pour aller travailler tandis que la pollution grimpait.

Ce qui irrite le plus le personnel de la RTM, c'est que la direction se lamente mais ne fait rien.

Pourtant la présence en grand nombre d'accompagnateurs pour les bus et les métros, de personnel dans les stations, dissuaderaient à la longue les perturbateurs. Car ce personnel pourrait intervenir dès que quelqu'un gênerait les conducteurs ou d'autres passagers, au lieu de donner l'impression que l'on peut tout se permettre du moment qu'on est en groupe.

Mais la direction ne veut pas embaucher. Au contraire elle vient de confier la surveillance du métro à une entreprise sous-traitante qui veut réduire de 40 le nombre des agents qui surveillent le métro.

Finalement pour elle, les agressions contre les conducteurs sont sans doute un moindre mal.

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