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- Lutte ouvrière n°1744
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rectorat et Inspection académique de Nantes : La grève contre l'ARTT
Depuis plusieurs mois, l'agitation entretenue par les syndicats FO, CGT et FSU était perceptible au rectorat de Nantes (environ 550 personnes réparties sur deux sites) et à l'inspection académique au sujet de l'ARTT, l'aménagement et la réduction du temps de travail, que veut imposer le gouvernement pour le personnel non enseignant de l'Education nationale, les IATOSS.
Plusieurs assemblées de secteur regroupant du monde contestaient l'accord signé par certaines organisations syndicales.
Une cinquantaine de personnes étaient allées manifester à Paris devant le ministère.
La mobilisation est montée d'un cran le jeudi 6 décembre, des assemblées réunissant 50 % du personnel du rectorat et de l'inspection académique votaient la grève reconductible à partir du 10 décembre.
Ce jour-là, plus de la moitié du personnel du rectorat et de l'inspection académique, ainsi que celui de Jeunesse et Sport se mettaient en grève reconductible jusqu'au 13. Du jamais vu depuis des dizaines d'années dans ce milieu.
Depuis, la grève s'organise dans la bonne humeur. Pancartes, banderoles et chansons fleurissent dans les manifestations organisées autour des deux sites avec blocage momentané du tram ou des grilles du rectorat. Les revendications sont : le retrait du dispositif ARTT ; la réouverture des négociations sur la réduction effective du temps de travail, 35 heures hebdomadaires sans annualisation ni flexibilité ; le maintien de tous les acquis en matière de congés, de temps partiels, d'aménagement d'horaires pour l'ensemble des personnels ; la création d'emplois statutaires pour compenser la réduction du temps de travail.
La préoccupation des grévistes a été de faire connaître leur mouvement et de l'étendre à d'autres établissements, de Nantes et de la région, dans les lycées et collèges.
Le vendredi, la grève était reconduite, malgré les pressions à la fois de l'administration et des forces de l'ordre qui sont intervenues pour faire dégager les piquets, qui n'étaient pourtant que dissuasifs, devant les deux sites du rectorat.
Le lundi suivant, une manifestation devant la préfecture regroupait encore 400 personnes, comprenant le personnel de plusieurs établissements scolaires du département. Le syndicat AI-UNSA (ex-FEN) hostile depuis le début au mouvement, négociait en douce avec la rectrice des miettes dont il s'est pourtant vanté sous les huées et la colère des grévistes.
Le lendemain, le mouvement était reconduit avec cependant moins de monde. De nouvelles négociations avec l'intersyndicale représentative des grévistes ont été engagées. La direction du rectorat joue le pourrissement du mouvement.
Cependant, les grévistes ont déjà remporté une première victoire, en se faisant respecter par une direction qui n'affiche que mépris à leur égard.