Une grave question est débattue en ce moment dans les rangs du gouvernement : sous quelle forme va-t-on augmenter le salaire des ministres ? Ils sont unanimes cependant sur le fait qu'ils ont besoin d'une rallonge. Avec la fin des "fonds secrets" (cette enveloppe que chacun touchait pour faire face à ses dépenses de fonction et qui, comme leur nom l'indiquait, se transmettait en toute opacité), leur niveau de vie va s'abaisser et cela, bien évidemment, les ministres ne peuvent l'accepter.

Alors, une augmentation de salaire ou une prime défiscalisée ? Telle est la question. La première solution risque de faire mauvais effet, à l'heure où le gouvernement prône la rigueur budgétaire pour les salaires de la Fonction publique et, surtout, à quelques mois des élections. Quant à la seconde proposition, elle ne satisfait pas tous les ministres.

En définitive, ils ont décidé... de ne rien décider avant les élections, et d'éviter les effets d'annonce pour ces augmentations de salaire plutôt sélectives.

N'empêche que la question les démange, au point qu'elle est en discussion en haut lieu.

Va-t-on voir, sous peu, les ministres défiler dans les rues comme de vulgaires gendarmes, ou comme tous les salariés, à qui on n'a pas sucré les fonds secrets mais qui sont dans le besoin ?