Géodis, société de maintenance logistique qui regroupe un certain nombre d'entreprises de transports comme Calberson, se charge depuis six ans des transports de colis au sein du Technocentre de Renault, à Guyancourt dans les Yvelines.

Renault a annoncé à cette société dans une lettre du 21 septembre qu'elle rompait son contrat avec elle à compter du 31 décembre. Cela fait donc trois mois que la direction de Géodis est au courant de la fin du contrat. Mais elle n'avait pas prévenu les salariés.

Des bruits ont couru sur cette rupture de contrat. Et le jeudi 6 décembre, les travailleurs de Géodis se sont mis en grève, demandant aux responsables de venir s'expliquer lors d'une assemblée générale. Ils ont eu alors la confirmation de la fin du contrat et ils ont dit aux responsables ce qu'ils pensaient de leurs méthodes : attendre le dernier moment pour les prévenir qu'ils pourraient se trouver à la rue l'année prochaine !

Les travailleurs de Géodis réclament que l'ensemble des 46, dont 28 en contrat à durée indéterminée et 18 intérimaires, soient repris intégralement par les sociétés Mainco et Bovis qui vont désormais travailler pour Renault, à la place de Géodis. Ils demandent les mêmes salaires, avec la prise en compte de leur ancienneté.

Mais pour le moment, Mainco et Bovis s'engagent officieusement à ne reprendre que 15 à 20 salariés. Ils leur proposent de faire une demande d'embauche, puis de démissionnner de Géodis... Tout le monde s'interroge sur ce que cache cette proposition. C'est pourquoi, depuis le 6 décembre, la grève continue. Il n'est pas question d'accepter que les travailleurs ne retrouvent pas leur emploi.

Renault, le donneur d'ordre, est aussi responsable de cette situation, et participe ainsi à l'augmentation de la précarité.