La journée de grève et de manifestation du mardi 27 novembre a été une réussite à l'Inspection académique des Hauts-de-Seine.

Une bonne partie des bureaux était vide et nous étions nombreux et déterminés à la manifestation à Paris devant le ministère. Slogans, chansons ont ponctué le défilé et nous étions contents d'avoir été rejoints par des collègues venus de province, parfois de très loin. Nous avons été plusieurs milliers à dénoncer la remise en cause des congés, des horaires, les 1 600 heures, l'annualisation et la flexibilité. Au ministère, une délégation qui avait demandé à être reçue n'a pu l'être.

Les deux jours qui suivirent, les discussions ont été bon train. Une petite minorité a défendu l'idée qu'il fallait maintenant passer à une autre étape dans la mobilisation pour pouvoir modifier le rapport des forces face à un ministère qui prétend que tout est en quelque sorte joué. En fait, même si un certain nombre d'organisations syndicales ont signé le document dit de "cadrage national", ce qui n'aide pas au développement du mouvement, de plus en plus d'adhérents et de militants commencent à réaliser, avec leurs collègues, que l'ARTT va aboutir à une remise en cause de leurs acquis.

Vendredi 30 novembre, une nouvelle assemblée s'est tenue et 35 collègues ont voté la grève reconductible à partir de midi. Un comité de grève de huit personnes a été élu, intégrant militants CGT et FO et des non-syndiqués. Dans l'après-midi, nous sommes passés dans les étages discuter avec les collègues qui n'étaient pas venus à l'assemblée du matin d'autant que nombre d'entre eux sont de coeur avec nous même s'ils hésitent à se mettre en grève.

Lundi 3 décembre à 9 h 30, une nouvelle assemblée un peu plus importante s'est tenue dans le hall du centre administratif où se trouve l'inspection académique. Là, nous avons rejoint des collègues de la préfecture, eux aussi en grève contre l'application de l'ARTT. Après avoir reconduit la grève, nous nous sommes rendus à midi à l'université Paris-X rencontrer nos collègues ATOSS concernés par le même dispositif. Le lendemain, la grève a de nouveau été reconduite mais par un plus petit nombre de grévistes.

La minorité qui reste en grève parie sur le fait que le mouvement s'amplifie à l'échelle nationale. D'ailleurs, nous nous sommes rendus à l'assemblée générale des personnels de l'université Paris-X expliquer notre grève et inciter les collègues à se joindre à nous.

Le même jour se tenait aussi une assemblée générale au rectorat de Versailles, et la grève se poursuit à l'inspection académique du Val-d'Oise. Les prochains jours seront donc décisifs.