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Hôpitaux : La grève des internes
Parmi les innombrables problèmes concernant la santé publique et les hôpitaux, qui provoquent de nombreux mouvements de protestation des personnels hospitaliers, il y a celui des internes.
Ces médecins, ou futurs médecins, ne font certes pas partie des catégories sociales les plus à plaindre : leur avenir est souvent assuré, surtout pour ceux qui deviendront spécialistes. Il n'empêche que, durant leurs années d'internat, outre leurs études, ils sont soumis à un régime de gardes obligatoires à l'hôpital, plusieurs fois par mois, dont l'amplitude peut aller jusqu'à 36 heures d'affilée. Et cela, sans repos compensatoire dans la plupart des cas.
C'est un régime fou, et scandaleux quant à ses répercussions, non seulement pour les internes, mais aussi pour les patients de l'hôpital public. En effet, dans la plupart des services hospitaliers, les internes sont les premiers et souvent les seuls médecins auxquels les patients ont affaire : ce sont eux qui reçoivent les malades, qui doivent établir un diagnostic, prescrire un traitement, décider de soins appropriés, éventuellement d'une intervention, assurer les urgences... Les médecins hospitaliers proprement dits, et plus encore les chefs de service, eux, n'ont pas de telles obligations. Sans parler de celles dont ils se dispensent à l'égard du "tout venant" quand ils réservent leur disponibilité à leur clientèle privée, qu'elle vienne en consultation ou se faire hospitaliser dans l'établissement public où ils exercent.
Cela fait certes très longtemps que cela dure, mais ce n'est pas une raison pour s'en satisfaire. Qui a envie de voir sa santé dépendre d'un "toubib" n'ayant pas dormi durant 36 heures ?