Péchiney Marignac(31) : Non à la fermeture de l'usine23/11/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/11/une-1740.gif.445x577_q85_box-0%2C11%2C166%2C227_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Péchiney Marignac(31) : Non à la fermeture de l'usine

Les ouvriers de Péchiney (électrométallurgie), à Marignac en Haute-Garonne, restent mobilisés contre le projet de fermeture de l'usine. 250 emplois sont menacés directement, tout comme 5 à 600 emplois induits. En réalité, c'est l'avenir de tout un canton et de ses habitants qui est en cause.

Depuis le mois d'avril où ce projet a été annoncé, les ouvriers manifestent, protestent et rencontrent le soutien de la population.

Alors que la direction comptait avoir fermé définitivement l'usine au mois de juillet dernier, les salariés lui ont donné du fil à retordre au point que l'usine est actuellement en veille et que la direction a été condamnée, par une récente décision du tribunal des Prud'hommes à redémarrer la production.

Du côté des pouvoirs publics, les travailleurs ont frappé à toutes les portes. La dernière en date était celle du Conseil régional de Midi-Pyrénées, dirigé par le PS. Ledit Conseil régional s'est fendu d'une lettre envoyée au PDG de la branche électrométallurgie de Péchiney, demandant un moratoire sur la fermeture de l'usine, afin de faire une étude de faisabilité sur un projet de recyclage de déchets. Une lettre, ce n'est pas grand-chose, mais c'est déjà plus que ce qu'a fait Jospin qui a renvoyé sèchement les salariés au Comité Central d'Entreprise (CCE)

De toute façon, les ouvriers sont persuadés que la seule façon de vraiment mettre la pression sur le patron, c'est se mobiliser eux-mêmes. Mardi 20 novembre, ils ont bloqué la gare de Montréjeau pendant quelques heures puis ils ont bloqué la route vers l'Espagne. Ils devaient aussi monter à Paris jeudi 22 novembre, le jour d'une réunion duCCE, pour montrer leur détermination.

Et certains reprennent ce qu'ils ont déjà dit au responsable national de la CGT Thibault : "Face aux plans de licenciements qu'il y a partout, il faudrait organiser une réaction de tous les travailleurs ensemble"

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