Nouvelle attaque d'un transport de fonds : La sécurité toujours pas appliquée23/11/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/11/une-1740.gif.445x577_q85_box-0%2C11%2C166%2C227_crop_detail.jpg

Leur société

Nouvelle attaque d'un transport de fonds : La sécurité toujours pas appliquée

Un transport de fonds a une nouvelle fois été attaqué. Cette fois, c'est en venant alimenter en argent la caféteria d'un centre commercial à Fontenay-sous-Bois dans le Val-de-Marne. Les convoyeurs qui ont immédiatement riposté s'en sont tirés avec un blessé léger, tandis qu'un des braqueurs a été tué.

Cette attaque repose le problème des mesures de sécurité que les convoyeurs ne cessent de réclamer et pour lesquelles ils avaient fait grève après la mort de plusieurs d'entre eux. "Si le centre commercial avait été doté d'un coffre à double entrée, le collègue n'aurait pas été tenu de sortir à pied", explique un convoyeur après l'attaque de Fontenay.

Ce genre d'installation fait partie des aménagements prévus par le décret du 18 décembre 2000, tout comme les sas et les accès permettant aux convoyeurs d'appprocher au plus près des coffres. Mais de nombreux établissements, banques ou grandes surfaces, tardent à effectuer les travaux nécessaires. Comme le souligne un syndicaliste, les banques préfèrent la solution de la valise piègée qui asperge d'encre les billets en cas d'incident. A leurs yeux, cette solution, qui protège peut-être leur argent mais pas ceux qui le transportent, a surtout l'avantage d'être moins onéreuse. De même, les entreprises assurant ces transports ont, semble-t-il, renforcé les entraînements des convoyeurs au tir et elles montrent moins d'empressement à les doter d'équipements et de fourgons leur assurant une meilleure protection.

En traînant les pieds pour mettre en oeuvre les solutions techniques qui pourraient limiter la vulnérabilité des convoyeurs, les sociétés de transports de fonds comme leurs donneurs d'ordre prennent sciemment le risque d'exposer la vie de ces salariés. C'est d'autant plus criminel qu'avec la mise en service de l'euro, les mouvements de fonds vont s'intensifier dans les prochaines semaines... et que les braqueurs le savent bien.

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