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Hôpitaux publics : Une nouvelle journée de manifestation sur les 35 heures
Pour les hospitaliers qui protestent depuis bientôt trois mois contre les mesures gouvernementales sur les 35 heures (protocole de Guigou et embauches limitées à 45 000 sur trois ans), la prochaine date de mobilisation est la journée du mardi 27 novembre, organisée par les fédérations syndicales.
Il y aura une manifestation centrale à Paris, à laquelle sont appelés tous les hospitaliers du pays. C'est ce que demandaient depuis longtemps de nombreux militants syndicaux à leurs fédérations qui persistaient à n'organiser que des journées pseudo-nationales de manifestations locales et régionales.
Pourtant, l'annonce fin août du plan de Guigou était une attaque générale contre les 750 000 hospitaliers, attaque qui méritait une riposte générale avec une revendication claire. Faute de cela, le mouvement s'est développé comme il a pu. Certains hôpitaux ont pris l'initiative de se mettre en grève reconductible et ont tenu plusieurs semaines, de façon active, apportant leur eau au moulin du mouvement. Néanmoins, la grève ne s'est guère étendue à d'autres établissements, hormis pour les journées de manifestation.
La manifestation centrale à Paris arrive donc à un moment où l'application locale du protocole Guigou commence à se poser concrètement. Les chiffres dérisoires de postes attribués à chaque région et à chaque établissement commencent à être connus. Les directions demandent aux cadres de plancher sur le problème suivant : "Sachant que l'attribution de moyens supplémentaires ne sera pas proportionnelle à la réduction du temps de travail, quels peuvent être les scénarii de réorganisation de votre service ?" La principale réaction du personnel, même de ceux qui n'ont pas encore participé au mouvement, et même de certains chefs et médecins, est de répondre que passer aux 35 heures avec les sous-effectifs actuels, c'est impossible.
Oui, c'est le même problème partout : il faudrait au moins 10 % d'emplois en plus. Or le gouvernement n'en accorde que 6 % sur trois ans, dont seulement 1,5 % en 2002. Et encore, ce n'est qu'une moyenne, certains hôpitaux auront moins que ça.
Alors il faut souhaiter que, mardi 27 à Paris, les hospitaliers soient nombreux, avec leurs collègues venus de partout, à crier qu'ils refusent ce piège et veulent une embauche massive et immédiate.