DDE-Grenoble : Contre les mauvais coups de Gayssot, l'action continue23/11/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/11/une-1740.gif.445x577_q85_box-0%2C11%2C166%2C227_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

DDE-Grenoble : Contre les mauvais coups de Gayssot, l'action continue

Lundi 12 novembre, au matin, la ministre du Logement, Marie-Noëlle Lienemann, est venue en visite à la DDE de Grenoble, histoire de vanter à quelques invités locaux les "grandes orientations de son ministère". Une cinquantaine d'adjoints administratifs (catégorie la plus mal payée, dans les bureaux) s'étaient rassemblés dans le hall, pour "accueillir" la ministre. Ils tenaient à lui faire connaître leur mécontentement concernant leurs conditions de travail et leurs rémunérations mais aussi leur écoeurement de voir le ministre Gayssot instaurer une prime "au mérite", qui n'existait pas jusque-là, la NBI (Nouvelle Bonification Indiciaire - voir article LO n°1738) complètement injuste et inégalitaire entre les différentes catégories du personnel administratif. La ministre, entourée par les agents qui lui barraient le chemin, affirma qu'elle ne se sentait pas concernée mais voulut bien transmettre ces revendications à son collègue Gayssot. La solidarité gouvernementale a des limites !

Le vendredi suivant, le directeur annonça une prime de 1 200 F, pour la fin de l'année, à tous les adjoints et 600 F aux agents de la catégorie supérieure, au titre de 2001. Cette somme correspond aux 11 % d'augmentation d'une prime annuelle que Gayssot ne comptait accorder qu'en 2002, au niveau national. Pour le moment, seuls les agents de l'Isère et ceux du Rhône ont obtenu cette prime.

Ce résultat est à mettre sur le compte de la mobilisation des adjoints, même si ce n'est pas ce que les agents réclament : la suppression de la NBI et la répartition égalitaire de la somme allouée (avec effet rétroactif depuis 1998), soit environ 2 000 F par agent.

Visiblement, le ministère veut faire passer en force sa NBI. Le syndicat national CGT a déposé un recours en référé au Conseil d'Etat contre son application.

Quatre jours plus tard, le CHS était réuni pour discuter des nouvelles organisations de travail "atypiques" sur les routes, mot inventé par le ministère pour éviter celui de "flexibilité".

Avant la réunion du CHS, la CGT avait appelé les agents à bloquer, dès 6 h 30, l'entrée de la préfecture avec une vingtaine de chasse-neige et autres véhicules, tous gyrophares et klaxons actionnés, pour réveiller le préfet. Le directeur du cabinet jugeant ce genre de méthodes "dépassées", un ouvrier lui rétorqua alors que celles-ci avaient permis d'obtenir notamment les congés payés dont il bénéficie aujourd'hui.

Puis une centaine d'agents s'invitèrent au CHS (Comité d'Hygiène et de Sécurité) de la DDE, en expliquant à la direction qu'ils refusaient totalement la flexibilité et donc que celle-ci n'avait pas besoin de se fatiguer à rechercher de nouvelles organisations du travail.

En Isère, la direction va avoir beaucoup de mal à faire passer l'ARTT, sauce Aubry, mijotée par Gayssot. Le prochain CTP (Comité Technique Paritaire), qui doit se réunir vendredi 23 novembre pour étudier le projet du nouveau règlement intérieur, risque d'être houleux.

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