Crash de New York : Politique du risque (mal) calculé23/11/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/11/une-1740.gif.445x577_q85_box-0%2C11%2C166%2C227_crop_detail.jpg

Leur société

Crash de New York : Politique du risque (mal) calculé

Les enquêtes après les accidents d'avions sont généralement très longues. On ne connaîtra sans doute pas avant des mois les causes du récent crash d'un Airbus A-300 sur New York.

Ce qu'on sait déjà donne cependant à réfléchir. On soupçonne en effet fortement les turbulences créées par l'avion qui a décollé juste avant l'Airbus, un gros Boeing 747, d'être pour quelque chose dans l'accident. Ces turbulences sont telles que la durée minimale entre deux décollages doit être de deux minutes, de façon à ce que l'avion suivant attende qu'elles aient pris fin. Or l'Airbus a décollé une minute quarante cinq secondes après le Boeing et a traversé par deux fois le sillage de l'avion précédent. Ces quelques secondes de différence qui ont peut-être provoqué le drame, car ces turbulences sont capables de secouer violemment l'appareil qui s'y trouve pris.

Ce qui est sûr, c'est qu'à certains moments les avions décollent (et aussi atterrissent) pratiquement à la queue leu leu. Il n'est qu'à observer la cadence des atterrissages et des décollages auprès d'un grand aéroport international.

C'est pour éviter ce type de danger que les autorités de l'aviation imposent un minimum de deux minutes entre deux avions, intervalle qui n'a même pas été respecté. Une politique du risque calculé, découlant de la volonté de faire décoller le maximum d'avions en un minimum de temps. Autrement dit, encore une fois, la politique du profit maximum.

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