Lundi 29 octobre, vers 2 heures du matin, pendant un contrôle de police à Paris, Edouard Salumu a été sorti de sa voiture, sauvagement brutalisé, et il est mort des suites d'une rupture des vertèbres cervicales.

Cet homme de 43 ans, père de deux enfants, venu à Paris pour fêter Halloween avec sa famille, a été frappé à mort parce qu'il refusait d'être emmené au poste injustement. Ce contrôle de routine a dégénéré parce que les policiers du 9e arrondissement de Paris présents se sont montrés injurieux à l'égard d'un homme d'origine africaine.

Comme le ton montait, la police, abusant de son pouvoir, a intimé l'ordre aux occupants de la voiture de les suivre au poste. M. Salumu a refusé, alors que l'autre occupant de la voiture était menotté et plaqué au sol. Une bagarre s'en est suivie, des policiers ont été appelés en renfort. M. Salumu n'a plus été revu vivant. D'après les déclarations de la police, il serait mort deux heures après cette interpellation, à l'hôpital. Mais ce n'est que 48 heures plus tard que les autorités ont informé sa famille de son décès, rajoutant encore à leur angoisse et à leur révolte. Une enquête officielle a été ouverte, par la police des polices.

Des policiers s'autorisent des manifestations de mépris ou de racisme lors des contrôles, et on peut perdre sa vie simplement parce qu'on refuse de se laisser ainsi maltraiter.