La grève chez FCI, à Mantes-la-Jolie, avait commencé le 26 septembre (voir LO n°1733).

Dans ce site qui fabrique des supports pour puces électroniques, la grande majorité des salariés de la production étaient en grève pour des augmentations de salaire. Les grévistes se relayaient devant l'usine tous les jours, dans une bonne ambiance. Ils se sont adressés à la population au péage de Mantes, sur les marchés et devant d'autres usines de la ville.

Jeudi 4 octobre, on apprenait que la direction assignait en référé 53 grévistes. Le lendemain, une délégation de plus de 60 grévistes s'est déplacée au tribunal de Versailles : l'avocat de la direction a attaqué les grévistes pour "entrave à la liberté du travail" et a demandé une astreinte de 100 000 F par jour... alors que les cadres et les non-grévistes ont toujours travaillé librement ! C'était tellement gros que la direction a été déboutée dès le lundi 8 octobre...

Les grévistes restant toujours aussi fermes, la direction a fini par entamer des négociations.

Le 16 octobre, elle annonçait une augmentation de 260 F brut mensuelle pour tous les salariés ; une augmentation de la prime d'équipe 2 X 8 de 300 F brut ; une prime "qualité/volumes" de 4 500 F brut pour l'année 2001 (la prime "qualité" prévue devait être de 2 500 F brut sur l'année).

En ce qui concerne le paiement des heures de grève, les grévistes toucheront le mois d'octobre complet, primes comprises, mais ils devront récupérer douze jours de grève sur seize.

Les grévistes sont dans l'ensemble satisfaits. Ils ont le sentiment que la direction a reculé. Ces trois semaines de grève vécues dans une ambiance chaleureuse n'ont déçu personne !