Nos lecteurs écrivent : Précarité à la poste19/10/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/10/une-1735.gif.445x577_q85_box-0%2C11%2C166%2C227_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Nos lecteurs écrivent : Précarité à la poste

J'ai été amenée à travailler comme manutentionnaire trieur, en tant que contractuelle, à La Poste, au centre de tri du boulevard Brune à Paris. J'ai été indignée des conditions de travail et je tiens à en témoigner.

Dès le premier jour, nous sommes mis dans "l'ambiance" : le seul mot durant la visite est "rentabilité". Rapidement, nous comprenons de quoi il s'agit : interdiction de parler, interdiction de s'asseoir alors qu'il y a des sièges adaptés au tri du courrier, contrôle par les chefs du tri dans les casiers et de la rapidité d'exécution. Nous sommes informés que toute absence injustifiée entraîne une retenue sur salaire ainsi qu'une procédure disciplinaire.

S'agissant des contrats à temps partiel, presque tous les jours il nous est demandé de faire des heures complémentaires payées en heures normales. Ainsi, certains peuvent travailler dix heures avec seulement un quart d'heure de pause. Le refus constitue un motif de licenciement prévu au contrat que nous signons. Dans le même temps, même pour cinq minutes de retard, notre nom est noté, avec la menace de retrait sur salaire. La hiérarchie se sert de la précarité de notre situation pour nous faire accepter ces conditions de travail en maniant la menace de la rupture de contrat ou de son non-renouvellement. Tout cela entretient une atmosphère de crainte.

Bref, La Poste, service public, n'a rien à envier à certaines entreprises du privé quant aux conditions de travail.

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