Rohmer, qui se déclare "traditionaliste et conservateur" et qui reproche aux cinéastes et écrivains de n'avoir jusqu'à aujourd'hui montré la Révolution française que du "côté du bon peuple", utilise les mémoires d'une Anglaise vivant en France à la fin du xviiie siècle, Grace Eliott, pour nous montrer des épisodes de la Révolution française, d'un point de vue réactionnaire.

Rohmer se sert de trois périodes différentes (le 14 juillet 1790, l'été 1792 avec la chute du roi et la répression des aristocrates, la Terreur de 1793) pour vomir sur la Révolution française. Les sans-culottes et leurs dirigeants en particulier ne sont plus que des brutes sanguinaires, les aristocrates royalistes deviennent, aux yeux de Rohmer, des résistants héroïques.

Il n'y a rien qui sauve ce film, dont l'auteur s'affirme sans gêne dans "l'autre camp" que celui des sans-culottes. Et comme, en plus d'être réactionnaire, c'est lent et très ennuyeux, on peut l'éviter sans aucun regret.