Groupe Malakoff (Saint-Quentin-en-Yvelines) : Pour les 35 heures, rien n’est réglé28/09/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/09/une-1732.gif.445x577_q85_box-0%2C11%2C166%2C227_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Groupe Malakoff (Saint-Quentin-en-Yvelines) : Pour les 35 heures, rien n’est réglé

Au Groupe Malakoff, caisse de retraite dont le siège social est à Saint-Quentin-en-Yvelines (environ 1 800 salariés répartis sur la France entière), les 35 heures n'étaient toujours pas appliquées car la direction a fait volontairement traîner des négociations qui ont commencé après l'accord de branche retraite complémentaire en octobre 2000. Le dernier projet était proposé en juillet 2001, alors que les 35 heures auraient dû nous être appliquées depuis janvier 2000.

Mais, intéressée par les millions de francs versés par l'Etat (évalués à environ 30 millions sur cinq ans), la direction voulait que les syndicats signent en juillet un accord au rabais, signature refusée par la majorité d'entre eux.

Donc, pour arriver à ses fins, elle a organisé le 18 septembre un référendum auprès du personnel. Tous les syndicats, sauf la CGC et la CFTC, appelaient à voter non. Le résultat a pourtant été de 72 % de oui.

Ce pourcentage est lié, en partie, aux méthodes employées par la direction. Elle a fait durer les négociations, laissant le personnel en attente d'éventuels congés supplémentaires, d'autant que, depuis janvier 2000, les employés les plus anciens - qui sont la majorité - n'ont eu que deux jours de congés supplémentaires liés aux 35 heures (compensation due à la non-application de la loi Aubry).

Et surtout, le référendum était organisé tous collèges réunis, employés et encadrement confondus dans les urnes, alors que les conditions de l'accord sont bien différentes selon les catégories (17 jours pour les cadres et 10 jours seulement pour les employés) ! Avec cela, elle s'assurait un plébiscite, surtout à Saint-Quentin-en-Yvelines où sont la plupart des cadres et informaticiens.

La direction n'a pas hésité à faire des manoeuvres pour assurer la promotion des syndicats qui étaient favorables à l'accord.

Malgré tout, il y a quand même deux établissements régionaux où le non a été majoritaire.

Désormais, on attend les conditions d'application, qui risquent de ne pas satisfaire tout le monde, car le personnel n'a pas dit son dernier mot. A Saint-Quentin-en-Yvelines, nous avons été un certain nombre à noter que le scrutin avait lieu précisément le jour de la grève des salariés de l'ANPE sur l'application des 35 heures.

Et l'arrogance habituelle de la direction donnera sans doute des raisons d'être en colère.

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