Le 11 août dernier, un ancien employé licencié de la Caisse d'épargne de Cergy revenait faire un hold-up sur son ancien lieu de travail, à l'agence des Cerclades. Il faisait deux morts parmi ses ex-collègues, et tuait un passant dans sa fuite, négligeant au passage d'emporter les 800 000 F dont il avait obtenu la remise. Aujourd'hui, un rapport interne à la Caisse d'épargne vient d'être rendu public : il accable ses dirigeants.

Ainsi, neuf déclenchements d'alarme auraient eu lieu pendant la présence du malfaiteur sur les lieux, entre 9 heures et 9 h 46. Première anomalie : le télé-surveilleur (société privée de surveillance à distance, à laquelle les agences de la Caisse d'épargne sont reliées) aurait transmis son rapport au PC sécurité de la Caisse d'épargne accompagné d'un rassurant "rien à signaler". Si cela était exact, le télé-surveilleur serait gravement en cause.

Cependant, seconde anomalie : le PC sécurité de la Caisse d'épargne n'aurait pas plus réagi. Un test de mise en situation aurait pourtant dû démontrer la légèreté d'une procédure permettant au télé-surveilleur d'indiquer à son client, la Caisse d'épargne, qu'il n'y a "rien à signaler" face à une série d'alarmes en cascade (qui, au contraire, pouvaient révéler une situation grave).

De plus, l'agence des Cerclades à Cergy n'était pas munie de système de détection de masse métallique (pour les armes à feu) à l'entrée, car "c'est plus cher"!

Où que l'on se tourne, télé-surveilleur ou Caisse d'épargne, les deux rognant sur leurs effectifs et sur leurs coûts, les responsabilités des uns et des autres semblent d'ores et déjà écrasantes. Au détriment de la sécurité des employés.