- Accueil
- Lutte ouvrière n°1731
- Infirmières scolaires : Un manque de moyens scandaleux
Dans les entreprises
Infirmières scolaires : Un manque de moyens scandaleux
Les 6 000 infirmières en milieu scolaire sont appelées le 2 octobre à la grève et à la manifestation. En effet, elles se trouvent écartées d'un protocole d'accord signé en mars ; ce qui aurait pour effet de creuser l'écart entre leur salaire et celui de leurs collègues des hôpitaux. Au-delà de ce problème bien réel, c'est le pouvoir d'achat des salariés de l'ensemble de la fonction publique qui diminue depuis des années du fait du quasi-blocage perpétué par les gouvernements successifs.
Quant au manque de personnel, les infirmières scolaires n'échappent pas à la pénurie générale. Le ministère de l'Education nationale reconnaît qu'au dernier concours d'infirmières scolaires "tous les postes ne sont pas pourvus". Ce n'est pas étonnant vu les conditions qui règnent aujourd'hui dans nombre d'établissements scolaires dits difficiles car situés dans des zones où le chômage et la dégradation des conditions de vie sont importants.
Dans ce contexte, le rôle des infirmières scolaires auprès des élèves, tant sur le plan des soins quotidiens que de la prévention et de l'écoute, est particulièrement nécessaire. Or elles se retrouvent bien souvent affectées sur plusieurs établissements, ne pouvant suivre les problèmes de biens des jeunes, et n'assurent qu'une permanence bien insuffisante.
Le nombre des adultes qui encadrent les élèves et participent à leur éducation au sens large - infirmières, psychologues, enseignants, agents d'entretien et de cantine - est en dessous des besoins par suite des choix budgétaires. Le gouvernement, qui n'est pas avare de discours sur la lutte contre la violence à l'école, refuse de fournir les moyens qui pourraient aider aussi bien les jeunes que le personnel. C'est dire que le problème n'est pas propre à une catégorie de personnel travaillant en milieu scolaire, mais à tous. C'est d'ailleurs contre cette même politique, qui consiste à calculer les emplois au plus juste au nom de critères de rentabilité, que les personnels hospitaliers, dont les infirmières, se sont battus les uns après les autres.
Et c'est justement parce que cette situation se rencontre dans tous les services publics utiles à la population qu'elle nécessiterait une riposte d'ensemble et pas des réponses catégorielles.