Cars Citram Charente : Les conducteurs en grève21/09/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/09/une-1731.gif.445x577_q85_box-0%2C11%2C166%2C227_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Cars Citram Charente : Les conducteurs en grève

Depuis lundi 10 septembre, les chauffeurs des cars qui assurent le trafic du département de la Charente, et en particulier le transport des élèves des collèges et lycées, sont en grève pour leurs salaires et leurs conditions de travail. Citram était une société régionale rachetée par une filiale de Paribas, qui a ensuite revendu le secteur de la Charente à une filiale de Vivendi, la CGEA, qui fait des bénéfices, pour ne rien dire de ceux de Vivendi.

Le donneur d'ordre de Citram est le Conseil général du département de la Charente. Celui-ci affiche une attitude hypocrite : c'est lui qui fait transporter les élèves par Citram, mais il feint aujourd'hui de ne pas vouloir s'immiscer dans un "conflit interne à une société privée" et ne manque pas de s'inquiéter de la gêne occasionnée aux parents d'élèves.

Les salaires sont bas : les titulaires sont payés juste au-dessus du SMIC - ils n'atteignent 7 300 francs qu'avec 25 ans d'ancienneté ; bien d'autres ne travaillent qu'à temps partiel - 25 heures - pour un salaire avoisinant les 3 500 francs ! Et tous insistent sur le fait que les responsabilités du transport d'enfants sont grandes.

La grève a démarré parce que la direction refuse d'augmenter les salaires de 4 % comme le demandent les grévistes en revendiquant une revalorisation égale à celle du SMIC par le gouvernement. La direction refuse d'aller au-delà de ses dernières décisions : 1,5 % en juillet et éventuellement 0,7 % en octobre.

A la rapacité patronale s'ajoute l'arrogance du directeur : il refuse la revendication des 120 travailleurs en grève en affirmant "qu'il n'est pas resposable de cette hausse du SMIC à 4 %, et qu'il n'a aucune obligation de suivre". Et après une semaine de grève, il proclame : "A Citram, on ne discute qu'avec des gens au travail".

Mais, après une semaine de grève et d'interventions avec des banderoles dont l'une proclamait : "Vivendi, tu nous pourris la vie", la combativité est intacte. Et il n'est pas dit que Citram et son directeur n'aient pas à en rabattre.

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