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Leur société
Vivendi-Olympia : La musique adoucit-elle les moeurs ?
Après quelques mois de transactions, que l'on suppose fructueuses pour les deux parties, Jean-Marie Messier, PDG du trust Vivendi Universal, a racheté à la famille Coquatrix, pour une somme dont le montant n'a pas été révélé, le célèbre music-hall de l'Olympia...
Depuis une dizaine d'années, l'Olympia avait à plusieurs reprises failli disparaître, menacé par des visées immobilières, puis par des dissensions familiales, d'ordre peu artistiques au sein du clan Coquatrix.
J-M. Messier, plus connu comme le grand maître de la gestion de l'eau, s'est présenté comme une sorte de Zorro au service de la culture et "de tous les artistes" en reprenant la direction des programmes à venir sous l'égide d'Universal Music France, première société mondiale de production de disques, qui lui appartient.
L'Olympia devient ainsi une des vitrines de Vivendi Universal, maître désormais des lieux, et du choix des artistes. Même si leur liberté est déjà toute relative, on comprend l'inquiétude de ceux qui ne seront pas estampillés du label Universal Music France.
Mais le plus fou dans cette affaire est de voir avec quelle facilité, et quels moyens financiers, un groupe peut s'emparer de domaines aussi variés que la gestion de l'eau, les loisirs, le traitement des ordures ménagères, la presse, la culture... sans oublier "l'influence sur les élus", autrement dit les pots-de-vin, spécialité qui a valu à la Générale des Eaux de changer son nom en Vivendi pour se faire (un peu) oublier.
Après avoir phagocyté des éditions de disques, de livres de jeunesse, de matériel de communication, Messier n'a fait qu'une bouchée de l'Olympia. Ces gens-là ont de l'argent à ne savoir qu'en faire et ont la liberté de s'accaparer tout ce qui passe à leur portée. Un amoureux des planches, Messier ? Un ogre de la finance plutôt.