Depuis le vendredi 25 août, des demandeurs d'asile se sont installés sur le quai du Rhône, en face de la préfecture. Ils viennent essentiellement du Kosovo, d'Albanie, de Tchétchénie, de Biélorussie, d'Ukraine, de Géorgie, d'Algérie...

Ils ne sont pas sans papiers puisqu'ils ont fait des demandes d'asile territorial ou politique. Mais dans l'attente d'une réponse à leur demande, ils sont sans logement, sans argent, et ils n'ont pas le droit de travailler. Ce droit a été ôté en 1991 alors que Rocard était Premier ministre. Seules les familles ont droit à un hébergement, et encore ! Pour les célibataires, il n y a que la rue ou les foyers pour SDF, déjà débordés.

Les demandeurs d'asile voudraient obtenir en priorité le droit de travailler. Et d'ailleurs, ce n'est pas le travail qui manque en ce moment, comme le ramassage des pommes ou les vendanges dans le Beaujolais.

Certains attendent depuis des mois une convocation de la préfecture pour leurs dossiers. Celle-ci prétend être débordée, alors que c'est l'une de celles qui accordent le moins de régularisations. C'est pourquoi les demandeurs d'asile ont choisi ce moyen pour attirer l'attention sur la situation scandaleuse qui leur est faite, par un gouvernement qui se dit de gauche qui plus est.