L'ambassade, ses "bonnes oeuvres" et ses trottoirs31/08/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/08/une-1728.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans le monde

L'ambassade, ses "bonnes oeuvres" et ses trottoirs

Un chef de service d'ambassade qui fournit à sa maîtresse des visas de complaisance que celle-ci revend, par l'intermédiaire d'une agence de voyage plus ou moins bidon, à des réseaux de prostitution... Ce pourrait être un "polar" un peu sordide. Mais c'est l'affaire bien réelle qui touche l'ambassade de France de Sofia, en Bulgarie.

Etonnés de constater que certaines des très nombreuses prostituées venant des pays de l'Est et "officiant" en France avaient des visas d'affaires en bonne et due forme, des policiers français ont enquêté et découvert que ces visas avaient été délivrés par les services consulaires de l'ambassade de France de Bulgarie. Et pas que quelques-uns, puisque la justice estime le nombre de ces vrais-faux visas à "plusieurs dizaines de milliers".

Ce ne sont pas de simples subalternes de l'ambassade que la justice met en cause pour proxénétisme, mais le chef du service des visas lui-même, dont la maîtresse revendait jusqu'à 3 000 francs pièce les fameux papiers. Et de plus hauts fonctionnaires encore ont été blâmés dans cette affaire sans que le ministère français des Affaires étrangères, qui prétend pourtant jouer la transparence, ait daigné en expliquer le motif exact.

A cette occasion, la presse a d'ailleurs révélé que des trafics du même genre concernaient les ambassades de France d'au moins cinq pays du Tiers Monde, affaires sur lesquelles le ministère s'est montré très discret jusque-là.

Proxénètes, diplo... xénètes ; on trouve tout sur les trottoirs des ambassades.

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