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États-Unis : Suppressions d'emplois dans l'automobile
Ford, le second constructeur automobile américain, prévoit de supprimer de 4 000 à 5 000 emplois administratifs d'ici à la fin de l'année en Amérique du Nord, soit 10 % des employés sur ce continent. Cette annonce intervient un an après la suppression de 3 000 emplois à Dagenham, en Grande-Bretagne, et fait suite aux restructurations menées par ses concurrents, General Motors et Daimler-Chrysler, où les licenciements se chiffrent aussi en milliers.
Ford annonce qu'il y aura peu de licenciements, la majorité des départs étant volontaires, en retraite et pré-retraite. Il n'empêche que les partants ne seront pas remplacés, ce qui aggravera les conditions de travail des employés restants. Les dirigeants du groupe le disent d'ailleurs clairement, en affichant leur intention " d'accélérer leurs efforts pour améliorer la productivité ".
La justification de ces licenciements ? En 2001, les comptes de Ford seraient " tombés dans le rouge ", avec un déficit de 551 millions de dollars causé en partie par le rappel de véhicules équipés de pneus Firestone déficients. Mais l'année précédente avait été bénéfique pour l'entreprise, qui avait affiché un bénéfice de 2,5 milliards de dollars, dont les travailleurs n'avaient pas profité.
Outre ses pertes affichées, l'entreprise, qui a connu une baisse de ses ventes l'an passé, anticipe aussi sur un possible ralentissement du marché, en licenciant et en augmentant la productivité pour maintenir les profits de ses actionnaires à un taux élevé. Tout comme l'ont fait General Motors, qui a supprimé 15 700 emplois en décembre 2000 et prévoit de monter ce chiffre à 21 000, ou Daimler-Chrysler avec 26 000 emplois en moins en janvier dernier.
La note est lourde pour les travailleurs.