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SNCF : Rentabilité ne rime pas avec sécurité
En décembre 2000, l'Institut national de l'environnement et des risques industriels (Ineris) remettait à la SNCF un rapport mentionnant des risques mortels encourus par les voyageurs du TGV Méditerranée en cas d'incendie dans le tunnel de Marseille, long de 8 kilomètres. Près de 2 600 scénarios catastrophes étaient dressés.
Aujourd'hui que ce rapport et les risques décrits reviennent sur le devant de l'actualité, la SNCF répond que toutes les mesures de sécurité possibles ont été prises, conformément aux études d'Ineris ainsi que d'autres organismes du même type, même si le tunnel ne dispose toujours pas d'un système de désenfumage et de ventilation pour protéger les passagers en cas d'incendie. Car, a expliqué le directeur général de la SNCF, Guillaume Pépy, tout a été mis en oeuvre pour que le TGV ne puisse être bloqué dans le tunnel en cas d'incendie, mais poursuive sa route dans un sens ou dans un autre, afin de sortir rapidement du tunnel avant de procéder à l'évacuation des voyageurs.
"La SNCF n'aurait jamais pris un risque quelconque sur le système TGV", soulignait le directeur général, notant qu'il n'y a jamais eu, jusqu'à présent, aucun accident mortel de circulation de TGV.
Pourtant, il ne faut pas oublier que, depuis la mise en fonctionnement du TGV Méditerranée, il y a eu beaucoup plus d'un TGV bloqué pour une raison ou pour une autre, entre Marseille et Paris. Et surtout, on sait que les critères de rentabilité et de profit pèsent dans les calculs des dirigeants de la SNCF et du gouvernement.
De là à penser qu'on ne peut pas leur faire totalement confiance, il n'y a qu'un tout petit pas...