Sans-abri : La misère augmente10/08/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/08/une-1726.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Sans-abri : La misère augmente

Avec l'été, il devient de plus en plus difficile pour les sans-abri de trouver un hébergement provisoire, surtout en région parisienne, et ils sont de plus en plus nombreux à devoir coucher dans les rues. Selon Médecins du Monde, qui vient d'installer une tente place de la République, à Paris, pour un accueil médico-social, il manquerait actuellement environ 900 places dans des structures d'accueil, dont 600 pour Paris.

Alors que des foyers d'accueil d'urgence sont fermés l'été, que des hôtels qui hébergeaient les sans-abri gardent leurs places pour les touristes, des demandeurs d'asile viennent grossir le nombre de personnes sans logement, et sont hébergés dans des centres habituellement réservés aux SDF, dans le meilleur des cas, car des familles avec de jeunes enfants sont obligées de dormir dans la rue, faute de place pour les accueillir.

Dans les structures d'hébergement, les sans-abri pouvaient au moins dormir dans un lit, se laver et recevoir quelques soins médicaux. Tout cela leur fait désormais défaut. Si le risque de mourir de froid n'existe pas l'été, d'autres problèmes sanitaires se posent : déshydratation, chocs thermiques entre les températures du jour et de la nuit, maladies de peau, malaises... Quant aux demandeurs d'asile ou aux sans-papiers, ils sont la proie "des marchands d'esclaves, des réseaux clandestins qui exploitent leurs bras ou leur tête pour un prix dérisoire", selon les organisations humanitaires.

Face à ce problème, la mairie de Paris répond que la solution n'est pas dans la mise en service d'hébergements provisoires, et qu'il vaut mieux orienter les crédits vers la construction de résidences sociales et se félicite qu'un millier de logements aient été créés dans la région parisienne depuis deux ans. Mais en attendant, ils ont été près de 30 000 sans-abri à avoir appelé le SAMU social de Paris l'an passé pour trouver un hébergement...

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