La Poste-Orléans(45) : Des réorganisations au détriment du personnel et des usagers10/08/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/08/une-1726.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste-Orléans(45) : Des réorganisations au détriment du personnel et des usagers

Il y a un peu plus d'un an, les services de la poste centrale d'Orléans ont été coupés en deux, et la distribution (qui regroupe près de 200 personnes) a été transférée à la périphérie de la ville. Cette réorganisation a été justifiée par la direction au nom d'une plus grande efficacité.

Nous nous sommes retrouvés dans des locaux certes neufs (loués à une société privée), mais trop exigus : pas assez de positions de travail, des vestiaires trop petits... Sans compter qu'il n'y a plus de possibilité de restauration à proximité, ce que ne remplace pas un malheureux distributeur de sandwichs.

Cette dégradation de l'environnement de travail a été de pair avec une réorganisation des tournées et du tri du courrier, là encore au détriment du personnel. Par rapport à la charge de travail, le syndicat CGT estime actuellement à 17 le nombre d'agents manquants. Ce qui aboutit à accroître encore la précarité, car ce sous-effectif est comblé par des CDD et CDI (embauchés aux conditions du secteur privé), dans une proportion de 20 % de l'effectif à ce jour.

Par ailleurs, le tri effectué par les facteurs en début de service ne porte plus sur 6 à 9 secteurs de tournée différents, comme auparavant, mais désormais sur 63 - autant de secteurs à mémoriser, ce qui rend le travail plus difficile.

Des retards de 2 à 3 jours dans la distribution du courrier ne sont pas rares. D'un quartier à un autre de la ville, une lettre peut mettre jusqu'à 4 jours pour parvenir à destination !

En comparaison, les entreprises qui ont passé contrat avec La Poste voient leur courrier acheminé en priorité, d'un bout à l'autre du pays, y compris la publicité. On se retrouve donc avec des situations aberrantes, où le courrier attendu par les usagers est laissé de côté, tandis qu'on remplit nos sacoches de publicité qui finira à la poubelle.

Dans ce fonctionnement à deux vitesses, la direction refuse de créer trois tournées lettres supplémentaires réclamées par les facteurs, alors qu'elle trouve les moyens de créer trois tournées motorisées pour les lettres et paquets des entreprises. Quant aux paquets des particuliers, ils restent en souffrance.

La Poste voudrait nous voir toujours plus productifs et plus flexibles. Il n'y a que quand on débraye pour mettre le holà à ces pratiques que la direction se souvient du service public : c'est vraiment se moquer du monde !

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