Le cas des groupes restés en rade sur les quais de gare, faute de places et faute de trains, lors des grands départs de juillet, illustre un des aspects des problèmes financiers et autres auxquels se heurtent les organisateurs de colonies de vacances.

Lors d'un débat organisé sur France-Inter, lundi 9 juillet, des représentatns de tels organismes ont insisté sur le fait que les tarifs SNCF pour les groupes, même négociés à l'automne dernier, avaient grimpé de 35% en un an, leur imposant une charge qui se répercure fatalement sur les familles. A cela s'ajoute le fait, ont-ils dit, que la SNCF pratique de plus en plus une politique "commerciale" sélective au détriment du service rendu aux usagers, notamment en ne mettant pas assez de trains à la disposition des groupes lors de grands départs, ceux-ci étant considérés comme de "moindres contributeurs", puisqu'ayant droit à des tarifsréduits.

Le résultat est que nombre de colonies n'ont pas le choix et se rabattent sur le transport routier. Or tout le monde sait qu'il est plus fatigant et surtout bien moins sûr. Combien de fois n'a-t-on pas entandu les représentats des pouvoirs publics le dire, et rappeler notamment la tragédie de 1982 où, aux environs de Beaune sur l'autoroute du Sud, un car d'enfants avait été victime d'un accident qui avait fait de nombreux morts parmi eux !

Seulement, entre les grands principes (affichés) et la logique du fric défendue et mise en oeuvre par les autorités, il n'y a guère de place ni pour les sentiments ni pour la sécurité. En attendant le prochain accident de car transportant des gosses où ministres et préfets viendront redire, avec la mine de circonstance, que le train est plus sûr...