La France, terre d'asile ?20/07/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/07/une-1723.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

La France, terre d'asile ?

La Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) vient de publier un avis critiquant sévèrement la politique française en matière d'accueil des demandeurs d'asile et d'octroi du statut de réfugié. Cet avis dénonce les violences dans les zones d'attente des aéroports, le fait que les demandes d'asile ne soient pas enregistrées par la police, la lenteur du système d'examen des demandes, l'absence d'audition de la majorité des candidats, les critères restrictifs pour l'application de la convention de Genève, l'insuffisance de l'hébergement. On est bien loin de l'image de la " France, terre d'asile ".

Le sort des mineurs étrangers arrivant en France sans passeport ou sans visa illustre cruellement la réalité de cette fable. Ceux qui arrivent par avion, le plus souvent à Roissy-Charles-de-Gaulle, sont placés par la police aux frontières (PAF) dans des zones d'attente, interdites à la presse et à l'essentiel des associations. Les moins de 10 ans sont mis dans des hôtels de Roissy où la PAF les fait garder. Les plus de 10 ans sont maintenus sur place à l'aéroport, dans une zone prévue à cet effet. Les enfants doivent alors attendre que les autorités statuent sur leur sort. Beaucoup sont refoulés, comme s'il s'agissait de dangereux criminels. Et parmi ceux qui sont admis au titre de l'asile, nombreux sont ceux qui se retrouvent livrés à eux-mêmes une fois sortis de la zone d'attente. Il n'existe par exemple qu'un seul centre spécialisé dans l'accueil des mineurs étrangers à Boissy (94). Sans argent, sans logement, sans aide véritable, les mineurs étrangers sont à la merci des réseaux mafieux, notamment ceux de la prostitution. A 18 ans, faute de papiers, beaucoup se retrouvent en situation irrégulière et peuvent faire l'objet d'une expulsion

C'est que les autorités françaises accordent plus volontiers l'asile politique aux dictateurs déchus anciennement à leur botte qu'aux enfants des pays pauvres que la bourgeoisie française exploite et ravage.

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