France-Télécom : Les enfants subissent l'incurie de l'administration20/07/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/07/une-1723.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

France-Télécom : Les enfants subissent l'incurie de l'administration

Au début du mois de juillet, les employés de France Télécom ont rencontré bien des difficultés pour faire partir leurs enfants en colonie de vacances.

France-Télécom a même été obligée de mettre en place une cellule de crise et de mobiliser une partie de son encadrement et de son personnel pour essayer de résoudre les problèmes posés par ces départs.

Le 3 juillet, 150 enfants sur 2500 restaient bloqués. Certains ont vu leur départ repoussé. France Télécom a proposé à des parents de devenir, au pied levé, accompagnateurs. Mais encore fallait-il qu'ils prennent sur leurs congés. Les billets de train ont quand même été remboursés, mais il a fallu payer d'abord.

France Télécom a proposé de rembourser les séjours. Comme si, au dernier moment, les parents pouvaient si facilement se retourner.

France Télécom proposa aussi aux parents d'amener directement leurs enfants sur les lieux du séjour alors que normalement les transports étaient compris dans les tarifs et prévus dans l'organisation.

Des accompagnateurs qui n'ont pas reçu de convocation, des parents qui n'ont pas été informés des modalités de transport, ou qui n'ont pas eu le bon rendez-vous et à qui on demandait de se se redéplacer, voilà l'organisation France Télécom.

Certes, le catalogue était alléchant. Il y a vait 90 centres de vacances proposés en France et à l'étranger. Certains en partenariat avec des associations extérieures ; beaucoup avec des activités sportives ou culturelles associées.

Mais encore eut-il fallu que la logistique suive, ce qui fut loin d'être le cas.

France Télécom prétend, maintenant, rejeter la responsabilité de cette pagaille sur l'association qui gère les colonier et à laquelle les syndicats participent. Mais la responsabilité incombe en premier lieu à France Télécom, qui a modifié les règles existantes au détriment du service rendu.

Depuis septembre 2000, elle a imposé la création d'une seule association nationale, l'AGVEFT, censée remplacer les 22 associations régionales, communes avec La Poste, qui géraient jusque-là, avec 500 personnes, l'organisation des séjours des enfants.

La précédente organisation, au niveau régional, premettait d'aviter ce genre de situation. Il faut dire aussi qu'auparavant l'encadrement se faisiat en partie avec du personnel expérimenté de France Télécom. Or par souci d'économie, les détachements de personnel moniteur ou organisateur ont été supprimés.

Dans ces conditions, où tout était fait pour baisser les crédits sociaux, il n'est pas étonnant que la pagaille ait été au rendez-vous, mettant les enfants dans des situations qui pouvaient comporter des risques, surtout pour les plus jeunes d'entre eux.

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