Cinéma : Antitrust de Peter Howitt20/07/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/07/une-1723.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Divers

Cinéma : Antitrust de Peter Howitt

Ce film, un des bons policiers de cet été, se veut un peu plus que cela. Tim Robbins joue une sorte de Bill Gates, le PDG de Microsoft et l'homme le plus riche du monde. Mais derrière la façade décontractée, sympa, directe de cet homme et de son environnement, c'est la Silicon Valley, Dallas et son univers impitoyable.

Tim Robbins-Bill Gates veut mettre au point un nouvel instrument de communication, capable de relier ordinateurs, téléphones portables, téléviseurs, etc. dans le monde entier. D'après le scénario, qui découvrira cet outil aura de bonnes chances d'être en position dominante. Donc tous les moyens sont bons pour y arriver, comme aux temps de ce que les Américains appellent eux-mêmes le " capitalisme sauvage " : coups tordus, espionnage, assassinats, etc.

Mais c'est un film hollywoodien, alors, il faut bien rassurer l'opinion. La morale triomphera et les affreux monopoleurs seront punis. Au pays de la libre concurrence, les grands méchants trusts n'arriveront pas à empêcher les jeunes inventeurs de génie de continuer à bricoler dans leur garage. Car " le savoir n'est pas une marchandise ", comme le proclame le jeune héros de ce film. Le spectateur, un peu épuisé après ces péripéties menées à 100 à l'heure au rythme d'une musique d'enfer, ressortira rassuré. Des trusts tout-puissants, des monopoles, des milices privées pratiquant l'espionnage industriel et l'assassinat pour assurer leur domination sur le marché, ouf ! ce ne serait que du cinéma.

On peut donc payer sa place et faire grossir les profits des majors du cinéma sans alimenter la subversion internationale. Mais en même temps passer un bon moment.

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