Le 9 juillet, les 60 salariés (dont 25 CDD) de la société d'assistance aéroportuaire Aviapartner de l'aéroport de Mulhouse-Bâle se sont mis en grève contre l'application des 35 heures.

Le patron avait ressorti exactement le même projet, à la virgule près, que celui qui avait été rejeté il y a huit mois.

Il voulait imposer une flexibilité accrue, entre autres, des semaines longues et des semaines courtes. Mais vu les sous-effectifs permanents, les salariés sont souvent obligés de faire des heures supplémentaires. Alors, on imagine facilement qu'avec ce projet, il n'y aurait plus que des semaines longues. La flexibilité accrue, c'est aussi la possibilité pour le patron de pouvoir faire venir les travailleurs pour trois heures au lieu de quatre heures (minimum actuel) et ainsi d'établir des horaires " saucissonnés " sur la journée. Alors tout le monde s'est mis en grève, même les CDD. Les ouvriers des pistes qui ont distribué des tracts aux passagers et au personnel de l'aéroport ont été très bien accueillis. Et quel délice de siroter un petit café au bord des pistes, en commentant les efforts désespérés des chefs tentant pour la première fois de leur vie de mettre en place les escaliers d'accès aux avions.

Un autre petit plaisir a été de savoir que le directeur d'Aviapartner- Mulhouse, qui ne se gêne pas pour refuser les dates de congé des salariés, s'est vu contraint par son grand chef de chambouler ses projets personnels de vacances pour mener la suite des négociations.

Alors, si pour l'instant rien n'est changé pour les 35 heures, pour le respect qui nous est dû, il y a eu des progrès.