Dockers exposés à l'amiante : Les patrons doivent payer !06/07/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/07/une-1721.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Dockers exposés à l'amiante : Les patrons doivent payer !

Au port autonome de Marseille, 991 dockers, dont 162 à partir du 1er juillet 2001, devraient bénéficier de la loi instituant la "cessation anticipée" pour les personnels exposés à l'amiante, loi datant d'il y a deux ans. Le syndicat CGT des dockers et le Semfos (syndicat des entreprises de manutention portuaire de Marseille et de Fos) viennent de signer, mercredi 27 juin, un accord sur les modalités de mise en oeuvre de cette loi. D'autres ouvriers, ceux de la réparation navale, comme ceux ayant travaillé dans des entreprises de fabrication de matériaux contenant de l'amiante ou dans des usines de flocage ou calorifugeage à l'amiante, peuvent aussi bénéficier des mesures du "plan amiante".

Pour cela, il faut avoir au moins 50 ans et 30 ans d'ancienneté. A ces conditions, on peut partir en retraite anticipée.

Les bénéficiaires de cette mesure ne toucheront qu'une allocation d'un montant égal à 65 % du salaire de référence, jusqu'à l'âge effectif de la retraite. Et les fonds qui financeront cette allocation de cessation d'activité sont alimentés par... les impôts pour une partie, et par la Sécurité sociale. Ce qui revient à dire que ce seront les salariés qui paieront ces mesures.

Ce sont pourtant les patrons qui ont fait courir des risques mortels à des centaines de milliers d'ouvriers, en connaissance de cause. Ce sont eux qui sont responsables, et qui devraient payer !

Sans compter que cette mesure ne réparera pas les années passées à travailler en contact avec l'amiante. Ni les dommages irrémédiables entraînés pour la santé.

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