Corbeil-Essonnes (91) : Une usine abandonnée qu'il faut raser06/07/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/07/une-1721.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Corbeil-Essonnes (91) : Une usine abandonnée qu'il faut raser

En avril dernier, le jeune Saïd, un enfant de dix ans, a fait une chute mortelle de plusieurs mètres, alors qu'il jouait sur le toit de l'ancienne Papeterie, dans le quartier de la Nacelle à Corbeil. Depuis 1996, date de la fermeture de l'entreprise, les bâtiments se sont dégradés. Ils présentent un danger permanent pour les adolescents de la cité qui n'ont aucun endroit pour jouer.

Jusqu'à présent, pour justifier son inaction, le maire a expliqué que les terrains sont privés : il prétend ne pouvoir rien faire. Or, face à l'émotion suscitée par la mort de ce jeune garçon, il a fait appel à quelques maîtres-chiens pour garder le site, a posé des panneaux d'information et réparé des clôtures ; mesures dérisoires.

Quand il y a danger, on ne se cache pas derrière des arguties juridiques (terrain privé) et des faux arguments financiers (cela coûte trop cher). Un propriétaire ne peut laisser son immeuble ou son usine à l'abandon simplement parce qu'il veut éviter de payer les frais de démolition ou de réparation. La mairie est en droit de prendre un arrêté de mise en péril, et le maire peut et doit saisir juges et tribunaux pour enjoindre aux propriétaires de démolir l'usine abandonnée.

Des moyens légaux existent. Mais le maire entend ménager tous ceux qui se sont enrichis avec cette usine. Ils sont nombreux et ne sont pas inconnus : ce sont d'abord les propriétaires. Ensuite, ce sont tous les faux repreneurs et vrais capitalistes qui ont fait croire qu'ils reprendraient l'activité industrielle avant d'empocher l'argent, de fermer l'usine et de jeter les ouvriers à la rue. Et enfin toutes les sociétés immobilières qui ont, ensuite, spéculé sur ces terrains industriels, une fois la faillite déclarée, et ont mis la clef sous la porte, laissant les terrains à l'abandon et l'ardoise à la mairie.

Ce serait justice de faire payer l'opération de destruction des bâtiments à ces gens-là, en prenant sur les profits réalisés et sur leur fortune personnelle !

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