Hôpital Saint-Louis (Paris) : Huit jours de grève du personnel de ménage22/06/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/06/une-1719.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital Saint-Louis (Paris) : Huit jours de grève du personnel de ménage

A l'hôpital Saint-Louis, à Paris, le ménage est assuré en partie par la société ONET qui emploie sur le site 45 salariés. Le mercredi 6 juin, la grève a démarré. Les bas salaires, les conditions de travail qui ont empiré depuis la mise en place des 35 heures, les discriminations de la part d'une contremaître ont fait perdre patience au personnel.

Cette grève était largement majoritaire, 37 grévistes sur 45, qui assuraient les premiers jours un service minimum. Dès le matin du troisième jour, Onet dépêchait une équipe venant de l'hôpital Bichat, flanquée d'un huissier, pour faire le travail des grévistes. La police est intervenue, bousculant grévistes et malades pour s'emparer des chariots, mais finalement, la direction d'Onet renonça et repartit, emmenant avec elle son équipe.

La grève était visible dans l'hôpital. Les grévistes s'étaient installés dans le grand hall avec tous les chariots de ménage et les machines regroupés au centre, jour et nuit. Un piquet d'accueil avec boîte de souscription et pétition attendait les visiteurs et le personnel à l'entrée de l'hôpital.

La direction d'Onet ne voulant rien céder, les grévistes cessèrent d'assurer le service minimum. La direction de l'hôpital fit appel alors à des intérimaires pour faire le ménage, encadrés par l'équipe de bio-nettoyage de l'hôpital, le coût de ces intérimaires étant facturé à Onet.

Le jeudi 14 au soir, la direction d'Onet cédait en partie aux revendications des grévistes. Ceux-ci obtenaient une prime de fin d'année de 2 800 francs, le paiement à 100 % des jours fériés, à 50 % de vingt-cinq des samedis et dimanches, le déplacement de la contremaître, le paiement du dernier jour de grève et l'annulation de l'assignation des 37 grévistes au tribunal. Les grévistes ont décidé de reprendre, contents de cette victoire.

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