Les salariés de France Télécom subissent des restructurations consécutives et près de la moitié des 135 000 employés, d'après le rapport annuel 2000, ont dû, ces cinq dernières années, changer d'emploi au sein de la maison mère ou de l'une de ses filiales. Le même rapport prévoit, par exemple, de diminuer par deux les effectifs du service des Ressources humaines dans les deux ans à venir.

Jusqu'ici les postes proposés l'étaient principalement dans le domaine commercial, en accueil téléphonique ou en accueil physique : les téléboutiques. Mais le directeur régional de Paris avec les différents directeurs des agences dites commerciales trouvent désormais que les boutiques ne sont pas assez rentables. C'est pourquoi ils viennent d'en fermer une... pour la rouvrir sous la même enseigne, à la même place mais en tant que filiale de France Télécom, la Société privée de Distribution Radiotéléphonique (SDR) dont ils sont tous membres du conseil d'administration.

Quant au personnel de France Télécom, on lui a proposé soit des postes susceptibles de disparaître rapidement, soit des postes tels que les plates-formes d'appels Wanadoo ou Ola qui sont d'infernales usines téléphoniques, où le personnel est attaché à un casque devant un écran.

Dans la nouvelle société, SDR, il y a donc eu des embauches mais dans des conditions moins favorables : il n'y a plus de fonctionnaires. Et les nouveaux embauchés ne bénéficient plus des mêmes avantages que leurs prédécesseurs.

De plus, comme ils n'ont été formés que pour vendre, il leur est difficile de répondre aux diverses demandes des abonnés.

Ceux-ci se trouvent ainsi victimes de cette course à la rentabilité car il n'est plus possible de les renseigner sur la gestion de leur ligne téléphonique - comme leur fournir un simple duplicata de facture - la boutique ne disposant ni d'ordinateur ni d'imprimante prévus à cet effet. Evidemment, rendre service, ce n'est pas rentable !

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