SNCF Marseille : Exaspération pour les usagers08/06/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/06/une-1718.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF Marseille : Exaspération pour les usagers

A la gare Saint-Charles de Marseille, l'inauguration par Chirac du TGV Méditerranée, jeudi 7 juin, a provoqué une belle pagaille.

La pagaille, les usagers la subissent déjà depuis des mois car la gare est un chantier permanent où il a fallu sans arrêt contourner les gravats, retrouver sa sortie, faire des détours, descendre à pied un immense escalier. Mais ce jour-là, elle a atteint des sommets.

Depuis le matin, il était impossible d'accéder au parking de la gare. Sur les trois entrées, une seule était ouverte au public, et la moitié de la gare et des quais étaient interdits, barricadés par des grilles, surveillés par des groupes de CRS. Les usagers, entassés dans un petit périmètre du hall, ne pouvaient bien sûr utiliser ni les toilettes, ni la consigne, ni la salle d'attente situées sur le quai où l'inauguration devait se dérouler.

Pour couronner le tout, vers seize heures, les tableaux d'affichage ont annoncé pour quasiment tous les trains vingt minutes de retard, puis quarante, puis cinquante, puis... plus rien. Les trains étaient bloqués en attendant le départ du TGV officiel.

Les usagers, dont beaucoup de travailleurs, attendaient debout, certains depuis deux heures, que leur train puisse enfin partir. Certains, complètement exaspérés, découvraient que leur TER (Train Express Régional) était carrément supprimé ! Et les réflexions, sur fond de fanfare inaugurale, étaient à la mesure de l'exaspération : "Ils parlent beaucoup du TGV mais pas des TER supprimés !", "C'est insupportable d'attendre debout comme cela depuis deux heures !", "Moi je viens de terminer mon travail et je ne peux pas rentrer chez moi !", "Je travaille à la SNCF, je dois aller sur Cannes et je ne sais même pas quand je vais avoir un train...".

Quant aux employés, notamment ceux chargés des colis ou ceux de l'accueil qui avaient reçu un important renfort, ils ne savaient plus où donner de la tête.

Peut-être que Chirac a eu de la musique, des flonflons mais, pendant ce temps-là, des centaines d'usagers ont attendu leur train dans la plus grande mauvaise humeur.

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