SNCF : Atelier TGV Châtillon (Hauts-de-Seine) fin de la grève des jockeys08/06/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/06/une-1718.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF : Atelier TGV Châtillon (Hauts-de-Seine) fin de la grève des jockeys

Les jockeys de Châtillon, c'est-à-dire les cheminots chargés, entre autres, de déplacer les rames dans l'atelier d'entretien des TGV Atlantique, ont décidé de reprendre le travail le mardi 12 juin, après sept jours de grève.

Si la direction a cédé sur les cinq embauches que les jockeys exigeaient, ainsi que sur trois qualifications et huit mutations, elle a refusé d'augmenter la prime de conduite ce qui aurait représenté une hausse d'environ 600 F par mois.

Dès le début de la grève, direction et cadres ont tenu un discours ferme aux grévistes : "Vous pouvez continuer le temps que vous voulez, vous n'aurez rien. La direction générale a donné des ordres et ce n'est pas 60 gars qui vont faire la loi à la SNCF !"

Il n'empêche que les 60 gars ont mis une belle pagaille dans l'atelier, ce qui a entraîné des retards importants à la Gare Montparnasse.

La direction a eu beau faire appel aux huissiers et à la police pour faire dégager les voies, les jockeys sont à chaque fois revenus à la charge. Les autres cheminots de l'atelier les ont soutenus, notamment le vendredi 8 juin, quand la direction a envoyé des policiers en nombre (2 à 3 pour un) contre les jockeys qui bloquaient les voies.

Dimanche 10 juin, vers 23 heures, la direction a de nouveau appelé la police, celle-ci est arrivée, sirènes hurlantes, pour dégager les voies mais à l'heure où les jockeys avaient décidé de rentrer chez eux...

Les jockeys ont donc arrêté leur grève après que quelques-uns eurent repris le travail ou envisagé de le faire. Dès le départ, tous savaient qu'il serait difficile à une petite minorité de faire céder la direction sur les salaires, d'autant qu'il y a deux mois, Gallois avait réuni les chefs d'établissements pour leur interdire de céder sur les salaires face à d'éventuels mouvements.

Reste qu'ils ont obtenu satisfaction sur une partie de leurs revendications, même si, pour eux, ce n'était pas la plus importante.

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