Saint-Denis : Parents d'élèves en lutte "le feuilleton de la rue du corbillon"08/06/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/06/une-1718.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

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Saint-Denis : Parents d'élèves en lutte "le feuilleton de la rue du corbillon"

Jeudi 31 mai, une vingtaine de parents d'élèves et leurs enfants se sont invités au conseil municipal pour interpeller le maire (PC rénovateur) Patrick Braouezec sur l'état de la rue du Corbillon dans laquelle se trouvent deux écoles.

C'est une bataille qui dure depuis 5 ans.

En 1997, avec l'ouverture d'une école primaire, près de 350 enfants sont venus s'ajouter aux 130 enfants que comptait la maternelle.

A l'ouverture de l'école, la municipalité n'avait prévu aucune protection à la sortie, dans cette rue étroite aux trottoirs aussi étroits et où enfants et parents se retrouvaient dans des conflits permanents avec les automobilistes. Il est arrivé plus d'une fois qu'une voiture passe sur les orteils d'un piéton !

L'association des parents d'élèves avait demandé l'élargissement du trottoir et l'installation de barrières de protection pour éviter que les usagers se retrouvent à circuler sur la chaussée. Quelques mois après, la municipalité avait fait procéder à des aménagements à la sortie de l'école, objectant des contraintes budgétaires pour ne pas faire plus.

Le problème restait posé pour le reste de la rue.

En 1999, un grave accident d'un membre du personnel d'une des écoles a de nouveau amené l'association à relancer une pétition pour demander que les travaux soient enfin réalisés.

Recueillant plusieurs centaines de signatures, elle fut remise en novembre à la municipalité, mais ce ne fut qu'au mois de mai de l'année suivante que le maire trouva un moment pour recevoir les parents d'élèves. Piètre illustration de ce que Patrick Braouezec appelle "démocratie participative". À l'issue de cette rencontre, le maire promettait la réalisation des travaux.

Ne voyant rien venir avant les élections municipales, les parents d'élève sont allés interpeller à plusieurs reprises le maire et ses adjoints dans ses réunions "citoyennes". En janvier 2001, à la veille de l'élection municipale, des travaux débutaient, arrêtés aussitôt après l'élection, la municipalité mégotant et annonçant ne vouloir procéder qu'à une réfection à l'identique.

La rue était défoncée, les barrières de protection ayant disparu devant l'école, les parents d'élèves décidèrent de relancer une pétition et d'aller se manifester au conseil municipal.

La municipalité, qui observait jusqu'alors le silence, proposa alors une réunion pour communiquer des informations que nous connaissions déjà.

Lors du conseil municipal, il y avait de l'ambiance.

Une cinquantaine de personnes attendait les conseillers et le maire, des instituteurs du groupe scolaire des Francs-Moisins s'étant aussi invités pour dénoncer le manque de locaux (un feuilleton qui pour eux dure depuis huit ans !)

Nous avons imposé l'intervention de trois représentants des parents et d'un instituteur d'une des écoles. Le maire a feint l'étonnement : l'élargissement des trottoirs que nous réclamions "si ce n'était qu'une histoire de 200 000 F supplémentaire, cela pouvait s'arranger". Le conseiller municipal de Lutte Ouvrière intervint pour dénoncer le fait qu'on ne trouvait pas les 200 000 F nécessaires pour sécuriser la rue des écoles, mais huit fois plus pour le prestige, proposant de consacrer 1 600 000 F pour la réfection d'un dallage, en pas si mauvais état que ça, de la place des Droits de l'Homme, près du Stade de France.

Le surlendemain à l'entrée de l'école, les parents d'élèves étaient contents d'être allés contester directement en mairie la manière dont ce problème était traité, ou plutôt n'était pas traité depuis des années par la municipalité, plus déterminés que jamais à imposer la sécurité des enfants.

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