Les "moto-crottes" parisiennes en grève08/06/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/06/une-1718.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Les "moto-crottes" parisiennes en grève

Les employés de Ridalis (filiale de la SITA, Lyonnaise des Eaux), chargés du ramassage à moto des déjections canines dans les rues de Paris, sont en grève depuis jeudi 7 juin.

La grève a démarré au garage du 14e arrondissement (rue Louis-Morard), suite à la demande de licenciement de deux d'entre eux, pour des motifs particulièrement futiles. Elle s'est étendue dès le lendemain au garage du 9e (rue Rodier). Depuis le début, elle est presque totale dans le 14e, et touche depuis lundi 75 % du personnel du 9e arrondissement.

Chez Ridalis (130 agents de propreté), la moyenne des salaires est en dessous de 7 000 F net, toutes primes comprises. Les employés travaillent dans des conditions d'hygiène déplorables, et sous la surveillance quasi permanente des inspecteurs de la mairie de Paris, quand ils ne sont pas, comme ils disent, "traités comme de la merde". Alors, d'autres revendications sont venues s'ajouter, et notamment le paiement du temps d'habillage et de déshabillage. Les employés demandent également l'application de la convention collective de la déchetterie, l'embauche des intérimaires et des CDD, et le paiement des jours de grève.

Le moral est au beau fixe, l'ambiance excellente : tam-tam, barbecue, tracts à la population ; ils sont décidés à tenir bon pour obtenir gain de cause.

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