Le fichier des RG sur l'extrême gauche : Une "banale" illégalité08/06/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/06/une-1718.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Le fichier des RG sur l'extrême gauche : Une "banale" illégalité

Le Parisien du 8 juin a révélé l'existence d'un rapport de 118 pages, intitulé "Extrême gauche 2000" et émanant de la direction des Renseignements généraux. Il recense 254 organisations ainsi que 155 personnalités supposées appartenir à ce courant politique.

Malheureusement, il n'y a pas à s'étonner que la police puisse surveiller les faits et gestes, voire mettre sur écoute téléphonique des gens qui n'ont commis aucun délit, si ce n'est d'avoir des idées en opposition avec les gouvernements en place. Une telle pratique n'est ni surprenante ni nouvelle. Interrogé sur ce sujet, l'ex-ministre de l'Intérieur, Jean- Pierre Chevènement a même déclaré que ce type d'enquête était "banal".

Peu importe que des dispositions légales interdisent l'espionnage des partis politiques par les Renseignements généraux, que la Commission nationale informatique et libertés (CNIL) exige une purge régulière des fichiers faisant apparaître des listes de noms ; tout cela, c'est pour la galerie. Avec l'aide de la police, de l'armée, et plus généralement de l'appareil d'Etat, les gouvernements savent adapter la loi ou la contourner, en fonction de leurs besoins.

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