Jospin veut laisser se propager le virus des licenciements08/06/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/06/une-1718.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Jospin veut laisser se propager le virus des licenciements

"Je pense que l'on ne peut pas mettre un veto sur les licenciements et interdire le licenciement. On pourrait aussi interdire le chômage et la maladie". Jospin a ainsi raillé ceux qui, quelques jours après, descendaient dans la rue pour demander l'interdiction des licenciements.

Jospin fait donc de son inaction, de son impuissance déclarée face aux suppressions d'emplois, l'axe de la politique du gouvernement. "On met le projecteur sur ceux qui sont licenciés" a-t-il regretté dans la même interview. Il est sûr qu'il serait plus commode pour le gouvernement qu'à l'annonce de chaque entreprise qui ferme et jette à la rue des salariés, il n'y ait pas de caméras ni de micros pour montrer la détresse et la colère des licenciés. Les visages de ces hommes et de ces femmes en disent plus long sur la réalité du chômage qui les attend que les statistiques bidonnées du gouvernement.

Jospin compare les licenciements et le chômage à une maladie. Mais justement, n'importe quel médecin digne de ce nom combat la maladie, à commencer par sa propagation, par tous les moyens à sa disposition. Et pour cela, pas besoin d'attendre la découverte d'un nouveau vaccin, il suffit d'interdire les licenciements. Il faut empêcher le patronat de licencier, comme on a interdit - bien tard, il est vrai - d'empoisonner les travailleurs avec l'amiante.

Mais attendre du gouvernement Jospin qu'il prenne une seule mesure défavorable au patronat, c'est demander du lait à un bouc. C'est au monde du travail d'imposer ces mesures de salubrité publique !

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