Guadeloupe : Arrestation arbitraire d’un syndicaliste08/06/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/06/une-1717.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Guadeloupe : Arrestation arbitraire d’un syndicaliste

On a présenté en France, les incidents qui se sont déroulés en Guadeloupe le 27 mai dernier comme des actes de délinquance, assorties de scènes de vandalisme et de pillage. Cette présentation tendancieuse, qui n'a aucun rapport avec la réalité, sert à couvrir la mise en arrestation arbitraire d'un militant syndicaliste guadeloupéen.

Nos camarades antillais de Combat Ouvrier ont fait le communiqué que nous publions ci-dessous pour condamner cette incarcération arbitraire.

Lutte Ouvrière s'associe à cette protestation.

«Lors de la journée du 27 mai, commémorant le soulèvement des esclaves en 1848 et les victimes de la répression coloniales de mai 1967, des jeunes, manifestant dans Pointe-à-Pitre, ont été indignés de voir que certains patrons n'avaient pas permis à leurs salariés de se libérer du travail ce jour-là. Ils ont ressenti cela comme une provocation et un manque de respect envers les luttes des exploités.

On peut comprendre que certains d'entre eux aient voulu fermer certaines de ces entreprises pour faire respecter le 27 mai (...)

Suite à ces incidents, l'administration a voulu trouver un ou deux boucs émissaires. Deux militants connus de l'UGTG ont été mis en garde à vue, puis l'un d'eux Michel Madassamy a été enfermé pour être jugé le 22 juin 2001.

C'est cette nouvelle provocation judiciaire qui a été à l'origine de divers incidents le jeudi et dans la nuit du vendredi. Des manifestants réclamaient en effet la libération immédiate de Madassamy.

Lorsque les patrons se livrent à des offenses, des humiliations contre les salariés, lorsqu'ils leur imposent des conditions de travail injustes, comme dans l'agriculture ou le commerce, la justice et l'administration ne sont ni aussi promptes ni aussi zélées que dans cette affaire.

Dans cette affaire les travailleurs doivent choisir le camp de leurs frères de classe quelles que soient les formes qu'ont pris ces événements.»

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